Ecrire… oui, mais pourquoi ? 

C'est une question que je me suis vraiment posé, et à plusieurs reprises… 

C'est une question qui appelle non pas une, mais de multiples réponses. Et puis, selon les auteurs, les réponses varient, forcément.

 

Alors ici, je vais répondre avec la plus grande honnêteté :

- j'écris parce que j'aime ça, parce que c'est une forme de besoin, proche de la nécessité ; parce que je sais que lorsque la première phrase s'impose à moi, j'ai intérêt à vite m'y mettre parce que le reste suit… une histoire s'est souvent écrite à mon insu, et je la couche sur le papier (enfin, plutôt sur l'ordinateur… ).

- mais j'écris aussi parce que je veux faire passer de nombreux messages. De mon point de vue, l'auteur effectue un double travail : le premier consiste à observer ce qui se passe autour de lui ; le second consiste à rendre compte… à montrer ce que son œil a vu, ce que son esprit a compris, ce que son cœur a perçu… 

- l'auteur s'engage donc à montrer le monde, non pas à sa façon, mais sous un angle plus ou moins favorable. L'auteur a pour mission de dire, de s'indigner et de faire s'indigner, de faire rire aussi, et pourquoi pas les deux en même temps, parfois ! 

Voilà donc ce qui constitue ma motivation essentielle : ce lien avec les lecteurs, les mots que je tisse entre eux afin de montrer le monde, de rendre compte… 

N'oublions jamais une chose : lorsqu'un pouvoir totalitaire tente de s'instaurer, ses premières cibles sont les auteurs, les artistes, tout ce qui dérange, dépasse, sert à nourrir le cœur et  la pensée… alors voilà : le rôle d'un écrivain, c'est aussi et peut-être avant tout, d'ériger des barrières contre le totalitarisme… 

Et cette mission est sûrement bien plus importante que celle qui consiste à "faire du chiffre dans une grosse maison d'édition" ! 

 

 

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