"DEMAIN, TOUT IRA BIEN !" : le tome 2 est arrivé, l'été va pétiller !
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Puisque tout arrive... alors le voilà, bien arrivé en ce mois de juin : le TOME 2 de mon feel good book, encore plus pétillant que le premier ! 💙💚💛
En voici le tout premier chapitre : 🏖
FEVRIER 2018
JOUR : samedi 10 février
MÉTÉO : zéro degré, quelques flocons de neige…
HUMEUR : heureuse et terrifiée !
Le prêtre s’approche d’Anny et Lorenzo, pose sur le couple un regard bienveillant et poursuit son discours entamé il y a presque une heure :
— Et puisque vous avez choisi, chère Anny et cher Lorenzo, de vous unir sous le regard de Dieu, ici présent en la Cathédrale Saint-Etienne…
Je sens un coude qui s’enfonce dans mon bras droit, ma mère murmure :
— C’est tout de même un peu extravagant, tu ne trouves pas, Soline ? Une robe de mariée noire… franchement, quelle idée !
La robe d’Anny est une création unique, composée d’onéreux tissus rares. C’est Lorenzo qui a dessiné le modèle avant de le faire réaliser par un grand couturier. Les dentelles qui ornent la robe donnent une touche très italienne à l’ensemble, je trouve que c’est beau.
— Anny est sublime, maman ! Et Lorenzo aussi.
— Oui… enfin, le marié tout de blanc vêtu, c’est quand même le monde à l’envers, non ? Et cette débauche de lys multicolores…
Ce que ma mère peut être conventionnelle ! Je tente de me concentrer sur le moment fatidique : l’échange des anneaux d’or. Pour une fois, tout se passe sans encombre, chaque cercle doré se glissant à merveille à l’annulaire de chacun. Je sens une pression douce sur ma main gauche, je tourne un peu la tête vers Jorzak : nos regards se croisent, se disent des choses pleines d’émotion.
La cérémonie touche à sa fin, ce qui me soulage car même si Lorenzo a réussi l’exploit de faire chauffer au mieux la cathédrale, l’édifice est ancien et immense, et mes pieds commencent à geler. Par bonheur, aucune haie d’honneur n’a été prévue, et nous sortons, petite masse compacte d’invités venus d’un peu partout : on entend des accents italiens chantants, quelques mots d’anglais ou d’américain, et même quelque chose qui ressemble à du slave. Lorsqu’à leur tour, Anny et Lorenzo franchissent le vaste porche de la cathédrale, une pâle lumière dorée illumine leurs visages qui rayonnent. Dans l’air glacial, des pétales de roses et des sourires, des mains qui applaudissent : une vraie fête. Une belle fête.
Nous marchons tous en direction du Grand Hôtel de l’Opéra, que Lorenzo a fait privatiser pour l’occasion. Comme pour ajouter une touche de féerie à ce mariage, des petits flocons blancs commencent à tomber, doux et légers. La place du Capitole ressemble soudain à une boule sous verre que l’on secoue pour faire tourbillonner la neige.
Bien sûr, tout est grandiose à l’Hôtel de l’Opéra ; la décoration a été orchestrée par Lorenzo : aux murs, des masques somptueusement travaillés, tandis que sur les tables, des fleurs et des couverts raffinés invitent à prendre place. Nous nous asseyons autour d’une table ovale, découvrons nos noms et ceux des autres invités gravés à l’or fin sur la porcelaine des assiettes en forme de feuille. Je suis heureuse de connaître du monde à ce mariage, tout comme je l’ai été en recevant l’invitation qui stipulait que « madame Soline Atlan ainsi que son conjoint, Jorge Isaac », étaient conviés à partager ce moment exceptionnel qui allait unir deux âmes sœurs en la Cathédrale Saint-Etienne de Toulouse.
La musique est choisie, tamisée durant le repas composé de mets fins, et entraînante lorsqu’il le faut. Nous dansons, Jorzak et moi, enlacés et heureux. Je me dis que le bonheur est simple, finalement. À table, l’ambiance est bonne puisque s’y trouve Perla, avec qui j’ai renoué une vraie amitié depuis mon déménagement. Et ma sœur est là aussi, ainsi que son mari, pour une fois délestés de Soizic et Maxence :
— Ça me fait un bien fou, Soline… j’aime mes enfants plus que tout au monde, mais qu’est-ce que ça fait du bien de pouvoir se détendre un peu !
Mon beau-frère ajoute :
— Enfin, n’exagère pas non plus, Lyza. On a quand même une baby-sitter qui t’aide à t’en occuper et…
— On voit bien que ce n’est pas toi qui t’en occupes à longueur de temps, Pierre-Lo ! Tu n’imagines pas à quel point je sature, baby-sitter ou pas.
Ces derniers temps, je trouve que Lyza et Pierre-Loïc se disputent souvent, un peu trop… Ils semblent constamment à cran. Mais Jorzak détend l’atmosphère par une pirouette en forme de plaisanterie, et je pense une fois de plus, à quel point j’ai de la chance de l’avoir rencontré.
Il est très tard lorsque les premiers invités commencent à regagner leur chambre. Vers cinq heures du matin, nous décidons d’en faire autant. Dès que j’ouvre la porte, je suis saisie par la beauté des lieux : c’est immense et merveilleusement décoré. Anny a réservé pour nous une véritable suite « parce qu’il n’est pas question que vous retourniez dormir, au milieu de la nuit, dans vos minuscules appartements de la rue Bayard ! », m’a-t-elle dit il y a quelques jours. Nous sommes fatigués, sans doute dans un état légèrement second, à cause du contexte. Jorzak me soulève avec délicatesse et me pose sur l’immense lit moelleux. J’ai l’impression que nous sommes les mariés, ma tête tourne un peu parce qu’avec cette profusion d’excellents vins, j’ai bu quelques bons verres. Jorzak aussi. Il me regarde soudain d’un air grave et profond, je sens qu’il se passe quelque chose. Il s’assoit sur le lit, me dévore des yeux et dit :
— Et pourquoi on ne le ferait pas ?
Sur le moment, je ne comprends pas et je réponds, la bouche un peu pâteuse :
— Qu’est-ce qu’on ne devrait pas faire ?
Son regard est toujours aussi sérieux quand il ajoute :
— Non, Soline… je parle de ce qu’on pourrait faire… je veux dire qu’on pourrait se marier, nous aussi… enfin, je veux dire, pourquoi pas ?
Je me relève brusquement, tout s’embrouille dans ma tête fatiguée. Je pense que je devrais être la plus heureuse des femmes, et en une sens, je le suis. Mais en même temps, il y a quelque chose qui monte en moi, enserre ma gorge, m’empêche de respirer. C’est une peur proche de la panique. J’ai soudain très chaud, mais je sens des frissons glacés parcourir mon corps. Je réponds très vite :
— Oui… oui, pourquoi pas ! On peut le faire !
Jorzak m’entoure de ses bras tièdes et rassurants, murmure :
— Alors on va le faire, Soline… on va le faire.
Et il m’embrasse longuement. Son haleine est teintée d’alcool, je pense à toute vitesse qu’il aura peut-être oublié tout ça dès demain et je lui rends son baiser. J’ai du mal à cerner ce qui se passe en moi : on dirait qu’une partie de moi est joyeuse parce que cette demande en mariage est touchante, c’est un acte d’amour. Pourtant, une autre partie de moi est terrifiée.
Nous nous glissons dans les draps satinés, je pense que demain est un autre jour. Tout y paraîtra plus clair, dans une lumière neuve. Si toutefois je parviens à m’endormir…
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