JE VAIS PARLER ICI D'UN AUTEUR ET D'UN LIVRE SURPRENANTS :

L'AUTEUR : publié chez Zulma, pour son recueil de nouvelles autour de la nuit mexicaine… L'auteur est mexicain, nouvelliste, et (quoi d'étonnant à cela ?) a remporté le prix Antonin Artaud en 2009. 

La première nouvelle que j'ai lue : LE PLAISIR DE MOURIR est sans aucun doute la nouvelle qui m'a le plus marquée, interpellée…  : lorsque la recherche du plaisir est le seul but de la vie, lorsque l'autre est "objetisé", ça ne peut mener qu'à la mort… La nouvelle semble de prime abord, terriblement "immorale" mais c'est sans aucun doute celle qui porte en elle le plus de "leçon de morale", au fond, un peu comme dans ces fables où l'on apprend qu'à trop vouloir, on perd tout… 

LES MOINS : un manque d'épaisseur du personnage principal, dont on ne comprend pas comment il a pu en arriver à cette structure psychopathique.

LES PLUS : 

- il y a quelque chose d'envoûtant dans cette plume, souvent juste (malgré la difficulté de la traduction, l'auteur est mexicain) et prenante. 

- les scènes semblent irréelles et elles le sont, sur fond de drogue ; pourtant, le lecteur y croit, suit les méandres sombres de ce personnage au cerveau fêlé par les drogues et sa folie, jusqu'à la chute, qu'on sent venir et qui, pourtant, ne déçoit pas. 

- la chute : ne déçoit pas parce que sa démence est ici expliquée, explicitée, et ceci est un joli tour de force. 

- enfin, le dernier mot de la nouvelle est "plaisir", pour son titre : "Le plaisir de mourir" : une belle et sinistre cohérence !

AUTRES NOUVELLES : MA SYNTHESE :

Voici un monde où on évolue dans le monde de la nuit, bien souvent à Monterry (Mexique) ; où les relations hommes-femmes se tissent et brûlent,  entre sexe et violence… N'y a-t-il vraiment rien d'autre qui pourrait s'y jouer… ?

NOUVELLE : LA NUIT LA PLUS OBSCURE : 

Lorsqu'à la (mauvaise) faveur d'une panne d'électricité, la folie humaine est pire que celle de l'animal, bien pire : entre basculement dans la démence, viol et assassinat, la nuit mexicaine n'est pas seulement sombre, mais terrifiante et psychopathe.

NOUVELLE : COMME UNE DEESSE :

Une nouvelle, une histoire où  une femme, encore jeune et belle, tente de se venger de son mari devenu alcoolique, en plongeant dans le monde de la prostitution, mais sans y céder tout à fait, parce que ce monde se tisse de peurs et d'inconnus… 

Dans ce lieu où la prostitution s'étale, sur la petite place de Monterry, le dialogue existe cependant plus qu'entre mari et femme, et même s'il s'arrête à des considérations de "nombre de clients" ou bien "de travesti ou de vraie femme". Sans doute est-ce là, pour Julia, un moyen de briser la solitude conjugale….


ZULMA est une maison réputée ne publier que de la littérature, "de la vraie"... je confirme !

NOTE IMPORTANTE : un recueil à ne pas placer entre toutes les mains (drogues, scènes de sexe, violence… autrement dit : nuits mexicaines et folie !)

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