J'ai commencé à lire ce livre, avec les dispositions les plus favorables à l'égard de ce père, en effet, accusé du pire. Trouvant que rien n'est plus abominable que ce type d'accusation, pour tenter de "régler ses comptes". 

Bref, à la base, j'étais déjà toute compassion à l'égard de ce père, de cet homme....

Je démarre donc ma lecture, et suis rapidement surprise par le ton froid employé par l'auteur, mais pourquoi pas : ce peut être un choix, indiquant que l'auteur a sans doute voulu tenter de rester le plus neutre possible en racontant sa propre histoire. Cela peut se comprendre.

Oui, mais... Ce que je ne comprends pas, c'est que, dès les premières pages, aucune des trois femmes qu'il a fréquentées ne semble trouver grâce à ses yeux. Tout est froid, et le sentiment de vide, de gouffre intérieur qui dévore l'auteur et le mène, "pauvre victime", malgré lui, dans des relations plus ou moins désastreuses, est lui, fortement présent.

Du coup, mon sentiment positif et tout près de l'empathie s'éloigne... d'autant plus que, le point culminant est pour moi atteint, lorsque l'auteur raconte ses actes de violence physique sur sa compagne, et qu'il l'accuse de l'avoir elle, poussé à bout, lui,... JE CITE CI-DESSOUS :

"Un soir, les joutes verbales laissèrent place à des secousses physiques. Elle avait sans doute décidé de me mettre hors de moi, et elle y réussit parfaitement." p. 15 du livre.

Arrivée à cette page 15, donc, j'arrête ma lecture. Le dégoût m'envahit. 

Bien sûr, cela ne justifie pas qu'une femme accuse un père d'actes incestueux quand ils n'ont pas eu lieu. Mais je refuse de lire la suite. Je refuse de lire une histoire dans laquelle, d'emblée, les femmes ne sont pour cet homme que des objets. Rien d'autre. Des objets qui comblent son vide. Et qu'il frappe, quand ces "femmes-objets", donc, l'excèdent.

JE CITE ENCORE, même page 15, ce que dit l'auteur au sujet de cette femme qui est mère de son enfant : "Elle n'avait aucune ambition, et ne s'attachait même pas à tenir son intérieur rangé et propre." 

Oups, j'ai cru que l'auteur parlait là de sa domestique !

Nous sommes en 2020, bientôt en 2021, nom d'un chien, et il faut encore lire ça !!! Mais QUELLE HORREUR !!!

DONC : j'ai stoppé net ma lecture, prise de dégoût, et n'ayant plus une once de compassion pour les malheurs de cet "homme" (je mets entre guillemets, hein... )

Je ne sais pas si je conseille la lecture complète de ce livre (puisque finalement, je ne l'ai pas lu en entier !) parce qu'il est écrit par un type qui déteste à la base toutes les femmes. L'une d'elles s'est vengée, de méchante façon, certes, mais bon... elle s'est vengée d'une façon inadmissible, mais je n'ai pas pitié pour cet "homme". Pour l'enfant, oui.

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